Lors de la journée "Convergence web" organisée par l'AWT, j'ai appris que la "Y-generation" (les jeunes nés après 1984) fait ses devoirs devant la télé tout en tchatant et en envoyant des SMS, un écouteur MP3 à l'oreille...

Ce mardi, dans la salle du Palais des Congrès de Namur, la "Twitter-generation" écoutait (?) la conférence tout en tapant sur son clavier (ou son écran) et en lisant les micro-messages des participants assis quelques sièges plus loin.

Twitter

Voici une nouvelle forme de "bavardage" dont les participants sont facilement identifiables à leur écran lumineux, en particulier dans une salle noire. L'animateur Alain Gerlache pensait recevoir un feed-back "en live" sur les interventions. Il aura pu lire (voir les 140+ tweets publiés sur place) que Untel a pris la parole, que la batterie de @XXX était presque plate et qu'il manquait de cendriers lors de la pause. Par moments, j'avais l'impression que l'événement se passait sur Twitter et pas dans la salle !

Tout ça m'a inspiré deux questions :

"Est-ce que l'on prend encore le temps de penser ?"

  • A quel moment se retrouve-t-on seul dans la Nature, face à une page blanche, où tout est à inventer ?
  • A quel moment a-t-on le cerveau disponible pour faire travailler ses propres neurones et non les processeurs de toutes ces machines ?
  • A quel moment écoute-t-on vraiment les messages qui nous sont diffusés, par des visionnaires et des orateurs de qualité, dont chaque phrase aurait mérité, je trouve, autant de temps de silence pour réfléchir à son sens profond ?

"De quoi le monde a-t-il besoin ?"

  • De bruit ou d'une bonne idée ?
  • D'hyperactivité ou d'efficacité ?
  • De sur-production d'info ou de productivité ?

J'assume parfaitement mon appartenance au groupe des "sceptiques" face au phénomène Twitter. Pour moi, ce qui fera ces 10 prochaines années, ce sont d'abord mes rêves, ensuite les besoins de mes clients et enfin la technologie !

PS : mon compte chez Twitter c'est @amaranthe